Un travail contemporain qui n'oublie pas le passé : une intersection entre des galets de rivière et des dalles de grand format BIG
Dans le village ligure d'Olivastri, une place reprend vie grâce à un projet qui entrelace mémoire, durabilité et langage contemporain. Une nouvelle agora pavée de galets de rivière et de dalles BIG raconte le territoire et invite à retrouver le sens de la communauté.
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19 juin 2025
Giulia Schellino Puccio
Ainsi la place de ce village en Ligurie, Olivastri, renaît
Le cœur de la vallée récupère une salle publique, sans murs, pour en faire un espace social axé sur la régénération urbaine. Oubliée sa précédente destination - un parking -, aujourd'hui l'agora située à environ 200 km du Golfe de Tigullio devient un symbole identitaire pour lutter contre le dépeuplement des petites localités de la Botte. Le projet se rapproche de la Nature : il s'inspire de la culture de l'olivier et de la valeur du territoire. En utilisant des matériaux locaux et un langage architectural qui n'oublie pas le passé, il renouvelle un point de rencontre avec des galets de rivière et des dalles de grand format BIG, matérialisant une ouverture qui laisse place au souvenir. La restauration est un laboratoire qui écoute les nouvelles règles de durabilité et dialogue avec l'avenir sans oublier le vécu communautaire. "J'ai voulu que cette place parle le langage du territoire, qu'elle soit un espace de rencontre spontanée et authentique. Chaque choix de conception découle de l'observation du paysage et du désir de restituer à la communauté un lieu qui appartient à son histoire", a raconté l'architecte.
Matériaux, géométries et mémoire partagée
C'est pourquoi la composition est géométrique et conserve une irrégularité évocatrice qui rappelle le mouvement des réseaux suspendus aux branches des arbres. Il y a de la poésie dans tout cela.
Sous nos pieds, la promenade capture le regard et engage un dialogue avec les choix matérialistes.
Oui, le jeu de textures et les variations chromatiques se confrontent aux pierres de rivière et aux BIG, protagonistes de la pavementation. Pour préserver la flexibilité de l'espace, l'architecte a préféré ne pas ajouter de nouveaux bancs, mais conserver ceux déjà positionnés sur le périmètre.
Anecdote : la grande pierre circulaire à droite de l'église se présente aujourd'hui revisitée. Et malgré son port vraiment sculptural, elle laisse place à un élément qui peut engager des moments de convivialité urbaine.
Un fragment de paysage restitué
L'architecte a ajouté : "Concevoir cette place a été pour moi un voyage dans la mémoire et l'essence du lieu. J'ai voulu créer un espace qui ne soit pas seulement une intervention urbaine, mais un fragment de paysage restitué à la communauté. Mon regard s'est posé sur les oliviers, sur les filets suspendus entre les branches, sur les nuances de la pierre et des dalles qui caractérisent le village. Chaque choix de matériau et de forme est né du désir de respecter cette identité, sans surcharge, sans contrainte. L'objectif était de donner vie à un lieu qui semblait avoir toujours existé, capable d'accueillir les gens avec naturel, tout comme la terre accueille les racines d'un olivier".
Aujourd'hui, cet endroit est un salon pour tous où les rayons du soleil glissent sur une tonalité de blanc caractéristique et totalement douce à la vue.